
Contrôle technique 2 roues : obligations et personnes concernées en France
L’absence de contrôle technique sur les deux-roues motorisés ne sera plus tolérée à compter de 2024 pour certaines catégories de véhicules. Le calendrier d’application varie selon la date de mise en circulation et la puissance de l’engin, avec des obligations qui s’étendent progressivement à l’ensemble du parc roulant.
Les propriétaires de scooters, motos et cyclomoteurs risquent désormais une amende en cas de non-respect, sans distinction de cylindrée dans la plupart des cas. Les règles s’appliquent aussi aux véhicules modifiés ou utilisés de façon occasionnelle, y compris dans le cadre de la vente.
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Plan de l'article
Ce qui change pour le contrôle technique des deux-roues en France
Le contrôle technique 2 roues entre dans le quotidien des motards français. Longtemps reportée, la mesure s’impose par la force du droit européen : la directive 2014/45/UE et le décret n°2023-974 balisent la transition. Désormais, toute la galaxie des deux-roues, motos, scooters, cyclomoteurs, engins de la catégorie L, doit passer par un contrôle technique périodique dans un centre agréé.
La mission est triple : renforcer la sécurité routière, diminuer la pollution et aligner la France avec ses voisins européens. L’arrêté du 23 octobre 2023 fixe le cadre : tous les véhicules motorisés à deux ou trois roues, quadricycles, voitures sans permis sont concernés. Pour les propriétaires, cela signifie un passage obligatoire lors de la revente, mais aussi au bout de cinq ans après la première mise en circulation.
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Pour clarifier les échéances, voici les grandes lignes :
- Contrôle initial à réaliser cinq ans après la première mise en circulation
- Renouvellement tous les trois ans par la suite
- Procès-verbal à présenter lors d’un contrôle routier ou d’une vente
Quelques exceptions subsistent, mais elles sont limitées : les véhicules de collection immatriculés avant 1960 et mentionnés « Collection », les machines de compétition titulaires d’une licence FFM, les quads agricoles homologués ainsi que les motos réservées à un usage piste ou cross. Pour tous les autres, le passage en centre agréé s’impose désormais comme une étape clé dans l’entretien du véhicule. Ce nouveau rendez-vous influe directement sur la valeur de revente et la couverture d’assurance.
Avec cette réforme, les contrôles s’intensifient : sécurité, pollution, bruit, rien n’échappe à la vigilance des examinateurs. La France s’aligne sur le reste de l’Europe pour instaurer un référentiel commun autour du contrôle technique véhicules.
Qui doit passer le contrôle technique : véhicules et usagers concernés
La réglementation vise tout particulièrement les véhicules motorisés de la catégorie L : motos, scooters, cyclomoteurs, mais aussi tricycles, quadricycles, quads homologués pour la route et voitures sans permis. Quiconque possède l’un de ces engins et le fait rouler sur la voie publique, immatriculation à l’appui, doit désormais se plier à la procédure du contrôle technique.
La règle est simple : si le véhicule a plus de cinq ans, le premier contrôle s’impose à cette date anniversaire, puis tous les trois ans. Cette obligation concerne la quasi-totalité des deux-roues en circulation depuis plus de cinq ans. Les véhicules concernés sont les suivants :
- Motos à partir de 50 cm³
- Scooters et cyclomoteurs
- Tricycles à moteur
- Quadricycles à moteur (quads homologués route, voitures sans permis)
Quelques profils échappent à la règle. Les véhicules de collection immatriculés avant 1960 et porteurs de la mention « collection » sur la carte grise restent hors du champ d’application. Même chose pour les engins de compétition licenciés auprès de la Fédération Française de Motocyclisme, les quads agricoles homologués (T1, T3) et les motos dédiées au tout-terrain ou à la piste.
Chaque propriétaire doit donc vérifier précisément la catégorie de son véhicule et sa date de mise en circulation afin d’éviter les mauvaises surprises. En cas d’oubli, les conséquences peuvent vite devenir salées, entre sanctions administratives et pénalités financières.
Questions fréquentes : calendrier, démarches et risques en cas de non-respect
Le calendrier du contrôle technique deux-roues s’appuie sur la date de première mise en circulation mentionnée sur la carte grise. Premier rendez-vous à cinq ans, puis passage tous les trois ans. Les véhicules classés « collection » bénéficient, eux, d’un intervalle de cinq ans.
Pour effectuer la démarche, il suffit de prendre rendez-vous dans un centre agréé et de se présenter muni de la carte grise. Sur place, le contrôleur vérifie l’identité du véhicule, l’état des freins, de la direction, des feux, mais aussi les émissions polluantes et la conformité de plusieurs éléments de sécurité. À la sortie, un procès-verbal de contrôle technique est délivré : impossible de vendre un deux-roues de plus de cinq ans sans ce document récent (moins de six mois).
Les défaillances sont classées selon trois niveaux :
- Défaillance mineure : constat sans conséquence immédiate
- Défaillance majeure : nécessité d’une contre-visite sous deux mois
- Défaillance critique : immobilisation du véhicule, interdiction de reprendre la route
En cas d’absence de contrôle technique, la sanction tombe : amende de 135 €, minorée à 90 €, qui peut grimper à 375 €, voire 750 € en récidive. L’immobilisation du deux-roues est aussi possible jusqu’à présentation d’un contrôle conforme. Sur le plan de l’assurance, un défaut de contrôle technique peut compliquer, voire limiter, l’indemnisation suite à un sinistre.
Anticiper sereinement son contrôle technique : conseils pratiques pour les motards
Arriver en centre agréé avec une moto ou un scooter prêt à affronter le contrôle technique, c’est éviter bien des désagréments. Tout commence par une vérification méthodique des points de contrôle : identification, freins, direction, éclairage, visibilité, roues, pneus, suspensions, châssis, accessoires, émissions polluantes et niveau sonore. Chaque détail compte, chaque négligence peut vous coûter une contre-visite.
Pour préparer votre véhicule, faites un tour complet. Examinez les plaquettes de frein, traquez les éventuelles fuites, vérifiez l’absence de jeu dans la direction. Testez tous les feux : avant, arrière, clignotants, catadioptres. Un pneu trop lisse ou mal gonflé peut suffire à compromettre la validation du contrôle.
Inspectez soigneusement le châssis et la fourche pour détecter toute trace de corrosion ou de déformation. Les dispositifs électriques, klaxon, compteur, voyants, doivent être opérationnels. Côté bruit et pollution, assurez-vous que le pot d’échappement est aux normes, sans fuite ni modification non autorisée.
Pour faciliter la visite, quelques gestes simples s’imposent :
- Un nettoyage complet avant le rendez-vous : un véhicule propre, c’est une inspection facilitée
- La carte grise doit être à portée de main : sans elle, aucun contrôle ne sera effectué
- Le numéro de série doit être visible et conforme aux documents officiels
Dernier point : ne vous y prenez pas à la dernière minute. À l’approche des échéances réglementaires, les centres agréés affichent vite complet. Prévoir son contrôle à l’avance, c’est gagner en sérénité et éviter les sanctions.
Désormais, le contrôle technique s’invite dans la routine du motard. Un passage obligé, mais aussi une occasion de rouler plus sûr, plus propre, et de donner à sa machine toutes les chances de durer sur la route.
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