Certains conducteurs échappent aux radars de l’obligation. Ils roulent en cyclomoteur ou en scooter sans BSR ni permis AM, parce que la législation a prévu des exceptions. Oui, la règle existe, mais elle se plie, parfois sans que personne ne le sache. Et derrière l’apparente simplicité, les textes regorgent de subtilités selon l’âge, le permis possédé ou même la date de naissance. Autant dire qu’il vaut mieux avoir les idées claires avant de s’élancer sur la route.
Des différences majeures séparent les profils concernés par le BSR ou le permis AM. L’âge, la date d’obtention du permis, mais aussi le type de véhicule utilisé modifient les démarches et obligations. Ces situations ne relèvent pas du détail : elles dessinent un paysage réglementaire touffu, où la vigilance s’impose pour éviter la mauvaise surprise.
Le BSR et le permis AM : comprendre les bases et leurs différences
Revenons sur les fondamentaux. Le brevet de sécurité routière (BSR), instauré en 1996, a longtemps marqué le début de l’aventure pour les jeunes tentés par le cyclomoteur ou la voiturette. D’abord pensé pour encadrer cette première expérience sur la route, il a évolué en 2013 vers une forme nouvelle : le permis AM.
Ce permis AM ne se limite pas à un changement de nom. Sa portée est désormais européenne, ce qui simplifie les déplacements au-delà des frontières françaises. La formation s’est étoffée, la durée de validité s’étend à quinze ans, et l’ensemble du dispositif vise une meilleure préparation à la circulation réelle.
Pour décrocher ce sésame, plusieurs conditions doivent être réunies. Voici ce que la réglementation impose :
- avoir au moins 14 ans,
- détenir l’attestation scolaire de sécurité routière (ASSR 1 ou 2) ou l’attestation de sécurité routière (ASR),
- suivre une formation pratique de huit heures en auto-école ou association agréée,
- présenter une attestation de suivi de formation pour circuler temporairement.
Le permis AM ouvre l’accès aux cyclomoteurs ou aux voiturettes dès 14 ans. Mais la réglementation ne laisse rien au hasard : puissance plafonnée à 4 kW, cylindrée de 50 cm³ maximum, vitesse limitée à 45 km/h. Pour obtenir le titre officiel, la demande passe par l’ANTS et l’envoi se fait via La Poste. C’est la règle, pour circuler légalement sur le réseau routier français et européen.
Qui doit passer le BSR et qui en est dispensé ? Les profils concernés
Le BSR (aujourd’hui remplacé par le permis AM) ne concerne pas tout le monde. Seules les personnes nées à partir du 1er janvier 1988, sans permis de conduire classique, doivent se soumettre à la formation. Pour elles, passage obligé par l’auto-école et nécessité de présenter une attestation scolaire de sécurité routière.
Nés avant 1988 ? Vous pouvez circuler sur un cyclomoteur ou une voiturette sans formation supplémentaire. Aucun examen, aucune démarche particulière à prévoir. Cette coupure nette marque la volonté du législateur : après 1988, le permis AM devient incontournable.
Les titulaires d’un permis de conduire (A, B, etc.) échappent également à cette formalité. Une fois le permis en main, libre à eux de s’installer au guidon ou au volant du véhicule léger sans autre justificatif.
| Profil | BSR / Permis AM requis ? |
|---|---|
| Né avant 1988 | Non |
| Né à partir de 1988 sans permis | Oui |
| Détenteur d’un permis (A, B …) | Non |
La règle paraît limpide. Mais méfiez-vous des oublis : rouler sans le bon titre expose à des sanctions financières et à l’immobilisation du véhicule.
Âge, démarches, véhicules : ce qu’il faut savoir avant de se lancer
Dès 14 ans, le permis AM devient le sésame pour prendre la route en cyclomoteur ou en voiturette. Les véhicules concernés doivent être limités à 50 cm³, 4 kW et 45 km/h. Pour les mineurs, l’accord parental reste obligatoire. Tout commence souvent au collège avec l’attestation scolaire de sécurité routière (ASSR 1 ou 2), ou l’ASR pour ceux qui ne sont plus en scolarité.
La formation se déroule en auto-école, moto-école ou association agréée. Elle s’étale sur huit heures, entre plateau, circulation et théorie appliquée. Impossible d’échapper à l’équipement homologué : casque, gants, blouson, pantalon et chaussures montantes sont de rigueur, à chaque sortie.
À la fin de la formation, une attestation de suivi autorise la conduite immédiate, pendant quatre mois, en attendant la réception officielle du permis. La demande s’effectue en ligne sur l’ANTS. Même pour les mineurs, la carte grise du véhicule réclame la détention du permis.
Le tarif du permis AM varie de 60 à 400 euros selon les organismes. Sa validité s’étend sur quinze ans. L’expédition, elle, passe par La Poste, pour un suivi sans détour. Chaque étape a été pensée pour accompagner les plus jeunes dans leur premier contact avec la circulation.
Questions fréquentes et idées reçues sur le BSR et le permis AM
Le BSR, une histoire ancienne ?
Le brevet de sécurité routière n’a plus cours depuis 2013. Le permis AM l’a remplacé dans une version harmonisée à l’échelle européenne. Pourtant, beaucoup utilisent encore l’ancien terme, sans savoir qu’ils sont parfois dispensés de toute démarche, ou déjà titulaires du permis AM.
Qui doit vraiment passer par la case formation ?
La loi ne laisse pas place au doute : le permis AM vise uniquement ceux nés dès 1988 qui souhaitent piloter un cyclomoteur de 50 cm³ ou une voiturette. Pour eux, la formation pratique de huit heures est incontournable, accessible dès 14 ans, à condition d’avoir obtenu l’attestation scolaire de sécurité routière (ASSR 1 ou 2) ou l’ASR.
Petit rappel des obligations à ne pas négliger :
- Équipement : casque homologué, gants, blouson à manches longues, pantalon, chaussures montantes.
- Attestation de suivi de formation : elle donne droit à quatre mois de conduite, en attendant la délivrance du permis AM par l’ANTS.
Quelques idées reçues à évacuer
Pas d’examen final pour le permis AM. La formation, dispensée en auto-école ou moto-école, se concentre sur la prise de conscience des risques, l’apprentissage du maniement du véhicule et le respect du code. Le permis AM, valable quinze ans, ouvre la voie à la mobilité en France et partout dans l’Union européenne.
Restez attentif : la route réserve toujours son lot de surprises, mais une chose est sûre, mieux vaut connaître les règles avant d’enfourcher son deux-roues ou de s’installer dans une voiturette. Le règlement, lui, ne transige pas.


